Les fentes labio-palatines surviennent chez l’enfant en moyenne avec une incidence d’un nouveau cas pour 700 naissances : cette incidence présente des variations géographiques, ethniques et sexuelles. Ces fentes peuvent être isolées, résultant de facteurs génétiques et environnementaux, ou associées à d’autres malformations congénitales dans le cadre de syndromes. Les conséquences sur la parole, l’audition, l’apparence physique et le développement psychologique sont significatives. Une prise en charge médicale multidisciplinaire est essentielle, de la naissance à l’âge adulte. La présence d'une fente engendre des répercussions sur l'anatomie de la face et de la tête, variables en fonction du type de fente et de sa sévérité : chez l’enfant, elles touchent principalement les cavités nasales, les sinus paranasaux, l’oreille moyenne et la denture. Le chien, en raison de similitudes étiologiques, pathogéniques et cliniques avec l’homme, constitue un modèle pertinent pour l’étude de ces anomalies. La description de ces lésions mises en évidence au cours d’un examen tomodensitométrique pré-opératoire chez 9 chiots, reçus au CHUV pour une prise en charge chirurgicale de leur fente labio-alvéolaire, et la comparaison avec leur présentation clinique chez l’enfant révèlent de nombreuses similitudes, confortant la légitimité de l’utilisation du chien en tant que modèle expérimental pour l’homme. Cependant, le faible nombre de cas et l’absence de normes de mesure pré-établies pour les diverses structures anatomiques de la région maxillo-faciale chez le chien restent des limites majeures dans la comparaison des présentations cliniques.