Au travers de la mise en place d’une tâche complexe dans une classe de 4e, ce mémoire propose une réflexion autour de la prise en compte des différences entre les élèves au sein d’une activité en histoire. Issus de la démocratisation progressive de l’enseignement depuis les lois de Jules Ferry (1881-1882), les débats sur la nécessité de prendre en compte (ou non) ces différences font encore rage aujourd’hui. Les partisans de cette hétérogénéité ont produits et expérimentés plusieurs méthodes pédagogiques depuis le début du XXe siècle, avec pour objectif de montrer que cette hétérogénéité n’est pas contraire à la réussite des élèves, bien au contraire. Parmi ces méthodes, la pédagogie différenciée semble celle qui est actuellement privilégiée par l’Institution, notamment à travers la tâche complexe et la définition qui en est faite dans les textes officiels. Sensibilisé depuis plusieurs années aux causes et aux conséquences de l’échec scolaire, j’ai voulu interroger dans ce mémoire les apports réels de la tâche complexe concernant les besoins des élèves. Ces besoins sont différents et parfois bien difficiles à identifier. D’ailleurs, les résultats de cette expérimentation nous confirment un peu plus que le concept d’hétérogénéité est bien plus vaste que la simple désignation des besoins des mauvais élèves.