L’étude de ce présent rapport de stage porte sur le recensement des opportunités de développement du photovoltaïque dans le secteur agricole. Cette étude, commandée par la Chambre d'Agriculture du Rhône, via son pôle de développement des territoires, s’est déroulée sur les territoires de la communauté de commune Saône-Beaujolais et de la communauté d’agglomération Ouest-Rhodanienne, tous deux partenaires. Plus largement ce projet s’intègre dans les programmes TEPos de ces partenaires. Programme qui vise à la création de territoires autonomes en énergie. Les objectifs de cette étude sont tout d’abord de recenser le potentiel photovoltaïque des territoires sur les bâtiments agricoles. De confirmer des projets photovoltaïques en réflexion, en faire émerger ou au minimum semer l’idée du potentiel d’opportunités que représente le photovoltaïque. Informer sur l’aide que peut apporter la Chambre d’Agriculture dans l’élaboration de ces projets. Recueillir les avis des agriculteurs sur le photovoltaïque et sa place dans leur fonctionnement et leur territoire. Et en parallèle, démarrer une réflexion sur l’opportunité de l’autoconsommation pour une exploitation agricole. La problématique alors posée est : en quoi les ressources issues de l’énergie photovoltaïque constituent un potentiel local de développement socio-économique durable pour le monde agricole. Pour répondre à cette problématique et aux objectifs, nous avons fait appel à des entretiens semi-directifs, basés sur une méthode d’enquête usant de questions ouvertes pour la partie contexte de l’étude, et de questions fermées pour le recensement des données techniques. Les personnes interrogées sont issues d’inscriptions volontaires au projet, ainsi que d’une liste établie selon les connaissances de terrains de nos maîtres de stage et des relevés cartographiques et de terrains faits au fur et à mesure des entretiens. Le photovoltaïque représente, au vu des données techniques acquises, une réelle opportunité de développement économique pour l’agriculture, et plus largement pour les territoires dans leur ensemble. Premièrement dans sa capacité à participer au renforcement de la sécurité économique d’un monde agricole en difficulté. Deuxièmement dans la possibilité qu’il offre de réduire les dépendances des agriculteurs et du territoire aux apports d’énergies extérieures. Et ainsi de limiter les risques liés à la fluctuation des prix, non maîtrisable. Il est aussi un moyen de parvenir au bout des objectifs fixés par le programme TEPos. Et ainsi d’honorer les engagements du pays à l’égard de la protection de l’environnement. Sociologiquement, cette technologie apporte beaucoup de questionnements et de craintes sur sa rentabilité, sa fiabilité et les dangers qu’elle peut représenter pour une exploitation. Au-delà des questions économiques, cette étude soulève la volonté des agriculteurs de participer à un projet permettant une meilleure image de leur métier et une meilleure intégration de celui-ci aux problématiques environnementales. Cette étude montre enfin, le pouvoir fédératif qu’un projet plus général de développement du territoire génère chez les agriculteurs lorsque ils se trouvent être des acteurs clés. Bien que prudents, les agriculteurs rencontrés se sont montrés intéressés et motivés pour se joindre à ce projet de développement territorial. Menant à la mise au jour de 75 projets photovoltaïques. La réflexion sur l’autoconsommation nous donne des premières pistes intéressantes pour une réduction des charges de fonctionnement des exploitations. Pistes toutefois limitées dans le panel de types d’exploitations pouvant y prétendre.