Dissection de l’esprit et esthétique de l’écriture : étude de quelques folies victoriennes
Résumé
This dissertation aims to understand the motif of madness and its application in creating, and later re-inventing Gothic fiction. The selected corpus of works features four canonical Gothic novels (Wuthering Heights, Jane Eyre, The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde, The Picture of Dorian Gray) which will allow us to cover the whole Victorian era and to go from the tormented moorland to the intoxicating metropolis: we will indeed start our analysis with the pathogenic exterior world. Later, we will study to what extent the architecture of the Gothic mansion endeavours to dissect the spirit through language. The liminality of the madman, caught between inclusion and exclusion as per theorised by Foucault, will be reflected in these stories where the seclusion also aims at confining the sick spirit. Lastly, we will see in which way the Gothic monster represents both the excesses of a sociopathic science and the grotesque of a body that has also been contaminated by madness.
Ce mémoire s’efforcera de comprendre comment la création d’une esthétique de la folie a permis d’inventer et de réinventer le langage de la fiction gothique. Le corpus, comportant quatre œuvres canoniques du genre gothique (Wuthering Heights, Jane Eyre, The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde, The Picture of Dorian Gray), nous permettra de couvrir le début et la fin de l’époque victorienne et de passer de la lande tourmentée à la ville intoxicante : c’est en premier lieu sur l’extérieur pathogène que nous nous attarderons pour débuter notre analyse. Plus tard, nous étudierons comment l’architecture de la maison gothique tente de disséquer l’esprit par le langage : la situation liminaire du fou décrite par Foucault, entre inclusion et exclusion, se vérifiera ainsi dans des récits où l’enferment confine l’esprit fou. Enfin, nous verrons comment le monstre gothique représente à la fois les excès d’une science devenue psychopathe, et le grotesque d’un corps que la folie a bien fini par contaminer.
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