Solitude et questionnement existentiel dans les poèmes de Louise Ackermann, Elizabeth Barrett Browning, Emily Brontë, Emily Dickinson et Marie Noë
Résumé
Louise Ackermann, Elizabeth Barrett Browning, Emily Brontë, Emily Dickinson and Marie Noël were all women who lived in seclusion, largely voluntarily, without seeking social contacts nor outside adventure, for at least a major part of their lives if not the totality. All wrote poetry that reflected a contrastingly extremely rich inner life, stemming from constant existential questioning, and this inner journey did not take place without endangering their in-depth being.
This thesis first examines how in their cases the links appeared between solitude – after having considered which kinds of solitude are relevant – and a poetry reflecting existential questioning.
Then it analyses where this questioning has brought them in respect of their human, social and individual identities: how they defined themselves as female poets, how they approached love, body aspects and maternity, or how they approached the society of their time.
Finally it studies the effects of this questioning on their inner experiences, in their approaches to nature as well as to suffering and death, and it eventually considers their most intimate mystical and spiritual adventures.
The thesis thus reveals common patterns of sensibility, behaviour and creation, which all, beyond spiritual divergences, serve a similar conception of poetry, which turns out to be ontological.
This thesis first examines how in their cases the links appeared between solitude – after having considered which kinds of solitude are relevant – and a poetry reflecting existential questioning.
Then it analyses where this questioning has brought them in respect of their human, social and individual identities: how they defined themselves as female poets, how they approached love, body aspects and maternity, or how they approached the society of their time.
Finally it studies the effects of this questioning on their inner experiences, in their approaches to nature as well as to suffering and death, and it eventually considers their most intimate mystical and spiritual adventures.
The thesis thus reveals common patterns of sensibility, behaviour and creation, which all, beyond spiritual divergences, serve a similar conception of poetry, which turns out to be ontological.
Louise Ackermann, Elizabeth Barrett Browning, Emily Brontë, Emily Dickinson et Marie Noël ont en commun d’être des femmes ayant vécu retranchées du monde, dans une démarche largement volontaire, sans rechercher les contacts sociaux ni l’aventure extérieure, au moins une grande partie de leur existence voire dans sa totalité. Toutes ont écrit une poésie reflétant une vie intérieure par contraste extrêmement riche, fruit d’un questionnement existentiel incessant, sans expérience pratique variée qui soit significative, et cette plongée en soi-même ne s’est guère faite sans mettre en danger leur être profond.
Le mémoire s’attache d’abord à examiner comment, chez elles, le lien s’est établi entre la solitude - après avoir cherché quels types de solitudes s’appliquent au cas d’espèce - et une écriture poétique reflétant un questionnement existentiel.
Puis il analyse où ce questionnement les a menées concernant leur identité humaine, individuelle et sociale, qu’il s’agisse de leur définition en tant que poètes appartenant au genre féminin, de leur approche de l’amour, du corps et de la maternité, ou en tant que membres de la société de leur époque.
Enfin il étudie les effets de ce questionnement sur leur expérience intérieure, dans l’approche de la nature comme face au scandale de la souffrance et de la mort, pour finalement aborder, au plus intime de l’être, aux rives de l’aventure mystique et spirituelle.
Le mémoire met au jour des schémas communs de sensibilité, de comportement et de création, qui tous, par-delà la diversité des attitudes spirituelles, sont mobilisés au service d’une même conception ontologique de la poésie.
Le mémoire s’attache d’abord à examiner comment, chez elles, le lien s’est établi entre la solitude - après avoir cherché quels types de solitudes s’appliquent au cas d’espèce - et une écriture poétique reflétant un questionnement existentiel.
Puis il analyse où ce questionnement les a menées concernant leur identité humaine, individuelle et sociale, qu’il s’agisse de leur définition en tant que poètes appartenant au genre féminin, de leur approche de l’amour, du corps et de la maternité, ou en tant que membres de la société de leur époque.
Enfin il étudie les effets de ce questionnement sur leur expérience intérieure, dans l’approche de la nature comme face au scandale de la souffrance et de la mort, pour finalement aborder, au plus intime de l’être, aux rives de l’aventure mystique et spirituelle.
Le mémoire met au jour des schémas communs de sensibilité, de comportement et de création, qui tous, par-delà la diversité des attitudes spirituelles, sont mobilisés au service d’une même conception ontologique de la poésie.
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