Maisons de correction et prisons de femmes dans le cinéma français du Front populaire à la Libération (1938-1945) : modèles et contre-modèles de société. <i>Prison sans barreaux</i> de Léonide Moguy (1938), <i>Prisons de femmes</i> de Roger Richebé (1938), <i>Les Anges du péché</i> de Robert Bresson (1943), <i>Le Carrefour des enfants perdus</i> de Léo Joannon (1944), <i>La Cage aux rossignols</i> de Jean Dréville (1945) - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

Maisons de correction et prisons de femmes dans le cinéma français du Front populaire à la Libération (1938-1945) : modèles et contre-modèles de société. Prison sans barreaux de Léonide Moguy (1938), Prisons de femmes de Roger Richebé (1938), Les Anges du péché de Robert Bresson (1943), Le Carrefour des enfants perdus de Léo Joannon (1944), La Cage aux rossignols de Jean Dréville (1945)

Résumé

Analyse croisée de cinq films mettant en scène de jeunes hommes et femmes détenus dans des institutions carcérales et correctionnelles. Nous nous proposons de faire l’étude des imaginaires et représentations mis en jeu dans les œuvres au regard d’un contexte politique et social mouvementé qui s’étend de la fin du Front populaire à la Libération en passant par l’Occupation. On voit ainsi se dessiner une filiation d’un film à l’autre, qui reprenant et déclinant des motifs qui évoluent avec le contexte social et la mutation progressive des mentalités rattachées à l’enfermement. Ainsi, les films vont de la critique de la brutalité d’un modèle disciplinaire aux espoirs de renouveaux, tant pour la jeunesse que pour la société dans son ensemble. En présentant le corps comme lieu de la punition aussi bien que de l’émancipation, les œuvres en appellent aux propriétés spécifiques du cinéma. L’alliance du son et de l’image permettent alors d’explorer des espaces hors du monde, à la fois fascinants et horrifiques. Mais les limites de l’exposition se font bientôt sentir et il demeure une part d’immontrable qui se traduit aussi bien par les coupes de la censure que la suggestion du hors-champ. Si certains films témoignent d’un pessimisme fataliste, d’autres offrent des perspectives pour la réforme des institutions et les incarnent dans des figures d’éducateurs et éducatrices héroïques dont la bonté et la volonté sont aussi mis au services de desseins politiques qui dépassent les films. Enfin, nous en venons à nous interroger sur la formation d’un genre cinématographique, son inscription dans la production d’une époque et l’annonce prématurée de son épuisement.
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Citer

Garvan Suignard-Bouliou. Maisons de correction et prisons de femmes dans le cinéma français du Front populaire à la Libération (1938-1945) : modèles et contre-modèles de société. Prison sans barreaux de Léonide Moguy (1938), Prisons de femmes de Roger Richebé (1938), Les Anges du péché de Robert Bresson (1943), Le Carrefour des enfants perdus de Léo Joannon (1944), La Cage aux rossignols de Jean Dréville (1945). Art et histoire de l'art. 2022. ⟨dumas-03805599⟩
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