Le corps contenant-contenu : origine et territoires géographiques et intimes du geste artistique - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

The body container-content, origin, geographical and intimate territories of artistic gesturea

Le corps contenant-contenu : origine et territoires géographiques et intimes du geste artistique

Résumé

Between the necessity that pushes humans to address a sign out of their containers to make art, and the gushing source of the content allowing the body to give itself in a forgetfulness of oneself, which myths and what kind of relationships to the origin shed light on what is constantly being played at the heart of creation ? Does the artistic gesture - insofar as it forms a sign -constitute a revelation place for the represented subject and/or for the artist representing ? Or on the contrary, does it operate an identity’s deconstruction for the benefit of the artwork itself ? In other words, does the artwork constitute an extension of the artist's body or does it completely escape it ? Finally, what are the motives and identity benefits for the artist from what imposes itself as a necessity ? If the miracle of the artistic gesture lies into the fact that its cartography proceeds as much from the global as from the particular, it also questions the depths of humanity. Depths we must revisit if we want to try to identify the identity issues at stake here. Based on the psychoanalytical research of Didier Anzieu in Le Moi-peau, as much as on those of Henri Rey-Flaud in The child who stopped at the threshold of language, we will draw from the dark background of origins, from what escapes thoughts and consciousness, thus redefining the beginnings of the world, informing us about our relationship to all sorts of creations, artistic or not. By questioning the very first moment of all bodies and all creations, we will interrogate the original myths with the view of proceeding to a topographic survey that will inevitably force us to explore any genesis’ specific crevices and gaps, inviting us to sink into the depths of the human being to explore which “non-thought” of the intimacy binds us to all beginnings, whether they are real, dreamed or fantasized.
Entre nécessité qui pousse l’humain à faire signe en sortant de son contenant pour faire œuvre, et source jaillissante du contenu qui permet au corps de se donner dans un oubli de soi, quels mythes fondateurs et quels rapports à l’origine nous éclairent sur ce qui se joue et se rejoue sans cesse au cœur de la création ? Le geste artistique, en tant qu’il fait signe, constitue-t-il un lieu de révélation du sujet représenté et/ou du sujet représentant ? Ou opère-t-il au contraire une déconstruction identitaire au profit de l'œuvre elle-même ? En d’autres termes, l'œuvre constitue-t-elle un prolongement du corps de l’artiste ou bien échappe-t-elle totalement à ce dernier ? Enfin, quels sont les ressorts et les bénéfices identitaires que l’artiste retire de ce qui s’impose à lui comme une nécessité ? Si le miracle du geste artistique réside en ce que sa cartographie tient autant du global que du particulier, il nous parle pourtant du tréfonds d’une humanité à la rencontre duquel il convient d’aller si on veut tenter d’en cerner les enjeux identitaires. En nous appuyant sur les recherches psychanalytiques de Didier Anzieu dans Le Moi-peau, autant que sur celles d’Henri Rey-Flaud dans L’enfant qui s’est arrêté au seuil du langage, nous irons puiser dans le fond noir des origines, dans ce qui échappe à la pensée, redéfinissant ainsi les débuts du monde, en ce qu’ils nous disent de notre rapport à toute création, artistique ou non ; nous nous pencherons sur l’instant premier de tous les corps et de toutes les créations, et convoquerons les mythes originaires pour procéder à un relevé topographique nous obligeant inévitablement à nous pencher sur les anfractuosités et les béances propres à toute genèse, à nous enfoncer dans les profondeurs de l’être pour explorer quel impensé de l’intime nous lie aux commencements du monde, et à tous les commencements, qu’ils soient réels, rêvés ou fantasmés.

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Citer

Hélène Bignon-Le Chatelier. Le corps contenant-contenu : origine et territoires géographiques et intimes du geste artistique. Philosophie. 2022. ⟨dumas-03894435⟩
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