L'écriture de la nature dans l’œuvre romanesque de Rachilde : pour une poétique de l'hybridation
Résumé
La nature occupe une place prépondérante dans l’œuvre de Rachilde (1860-1953), comme en témoignent les quatre romans qui ont nourri notre réflexion : Monsieur Vénus (1884), La Marquise de Sade (1887), L’Animale (1893) et La Tour d’Amour (1899). En nous intéressant à l’écriture de la nature pratiquée par Rachilde, nous avons tenté d’apporter un éclairage supplémentaire sur son œuvre ainsi que sur sa poétique. Partant du constat de la non-homogénéité du paysage naturel dans l’œuvre de Rachilde, nous avons entrepris d’en mieux cerner les contours. La première partie de ce mémoire est ainsi consacrée aux formes de la nature chez Rachilde, que nous pouvons schématiquement délimiter selon deux modalités : jardin et paysage. Dans cette première partie, nous montrons que l’écriture de la nature se déploie dans une multitude d’images, d’objets et de symboles, souvent hétéroclites, voire contradictoires. La description de ces deux formes de nature, à savoir jardin et paysage, et de la façon dont elles s’entremêlent et/ou s’excluent, nous amène à considérer l’idée d’une poétique de l’hybridation. Le motif de la greffe, central dans notre corpus, nous permet d’articuler nature, hybridation et écriture. La seconde partie de notre étude développe cette idée : nous y suggérons que la nature chez Rachilde est toujours placée sous le signe de l’hybridation, que ce soit par le biais des personnages ou des motifs, ou encore de la manière dont Rachilde elle-même travaille l’hybridation de son texte via son écriture qui est une écriture artiste, se jouant du naturel et le détournant sans cesse.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Licence : CC BY - Paternité
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