« Du journalier au journalisme » : Depardon et le cinéma documentaire
Résumé
L'objectif de cette recherche était de comprendre en quoi Raymond Depardon est une figure à part du journalisme français et comment il contribue à « révolutionner » le cinéma documentaire. Photo-reporter, cinéaste, documentariste, l'homme a exploré de multiples genres médiatiques tout au long de sa carrière pour dire le monde qui l'entoure. Si la forme varie, son but reste toujours le même : raconter l'actualité, qu'elle soit « chaude » ou « froide », quotidienne ou « news ». L'analyse de quatre de ses documentaires – Reporters (1981), Les Années Déclics (1984), Afriques, comment ça va avec la douleur ? (1996), Journal de France (2012) – prouve que Raymond Depardon demeure et s'affirme comme journaliste, malgré des objets médiatiques parfois surprenants et poétiques qui relève de l’infra-ordinaire (notamment évoqué par Georges Perec).
L'étude de ces documents nous a permis de vérifier l'importance de la subjectivité pour le genre documentaire et à quel point elle prend part à sa définition. Chez Raymond Depardon, cette subjectivité se traduit tout d'abord par une utilisation précise de la voix-off, tour à tour absente ou omniprésente. Il instrumentalise le commentaire et en fait un véritable outil politique pour alimenter son propos, qu'il soit dénonciateur ou empathique. Caractérisé par une exhibition autobiographique et une assomption du temps « réel », Raymond Depardon a profondément renouvelé le genre documentaire dont il partage le caractère hybride, tout en produisant un puissant discours méta-journalistique.
L'étude de ces documents nous a permis de vérifier l'importance de la subjectivité pour le genre documentaire et à quel point elle prend part à sa définition. Chez Raymond Depardon, cette subjectivité se traduit tout d'abord par une utilisation précise de la voix-off, tour à tour absente ou omniprésente. Il instrumentalise le commentaire et en fait un véritable outil politique pour alimenter son propos, qu'il soit dénonciateur ou empathique. Caractérisé par une exhibition autobiographique et une assomption du temps « réel », Raymond Depardon a profondément renouvelé le genre documentaire dont il partage le caractère hybride, tout en produisant un puissant discours méta-journalistique.
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